lundi 14 avril 2008

Compte-rendu du 11 avril envoyé par nos représentants Messins !

Déroulé de la journée :

- Tour de parole des représentants à propos des différentes revendications de chaque établissement ou collectif
- Intervention de AFORTS et GNI afin d’exposer leur positionnement
- Mise en commun par l’ensemble des représentants d’un certain nombre de constats induits par le décret et la circulaire
- Accord par l’ensemble des représentants pour établir des collectifs par grandes zones géographique
- Proposition de dates de manifestation nationale au niveau régional et à Paris

Environ 150 personnes étaient présentes à ce rendez-vous, ce qui a limité les prises de décision. Toutefois plusieurs points très positifs sont ressortis de cette première coordination nationale. La matinée a été l’occasion pour chaque représentant d’exprimer les revendications de son école ou collectif auquel il pouvait appartenir. Il en est ressorti deux positions principales :

- Oui à la gratification mais avec certaines revendications qui sont sensiblement les mêmes pour tous (déblocage de fonds de la parts des pouvoirs publics afin que l’Etat prenne ses responsabilités ; non-discrimination entre le secteur public et privé, entre toutes les filières et entre les régimes « étudiant » ; la gratification passe par le biais du centre de formation ou d’un tiers). S’y ajoute parfois d’autres revendications comme la chartre du stagiaire, reconnaissance bac+3 ; concertation tripartites.
- Non à la gratification et abrogation du décret au regard du caractère discriminant et non adapté à la précarité étudiante et au secteur social, de celui-ci. Il faut noter qu’une majorité se porte vers le « oui, mais… »

De plus, de nombreuses villes, dont Metz-Nancy, ont fait par de leur inquiétude d’une démobilisation face au possible déblocage de fonds d’urgence.

Nous avons également assisté à l’intervention des responsables d’AFORTS et GNI (cf. Courrier « relevé de décision du CA de l’AFORTS du 28 mars 2008 que vous pouvez consulter). Ils nous ont exposé leur position commune : permettre à tous les étudiants de se présenter à leur diplôme (d’où un blocage par promotion) ; ils sont favorables à la gratification mais sans discrimination entre public et privé. Par contre, ils ne se positionnent sur l’élargissement de la gratification à tous les niveaux de formation.

Suite au vote favorable à la création d’un bureau (58 pour, 1 contre et 11 abstentions), nous nous sommes mis d’accord sur un certain nombre de constats induits par le décret et la circulaire qui sont :

- Décret établi sans aucune concertation
- Décret ne répondant pas à la précarité étudiant
- Décret non-adapté au secteur non-marchand
- Financement non-débloqué
- Situation d’urgence
- Inégalité public/privé
- Inégalité entre les différents niveaux formations, entre les étudiants d’une même formation et selon la durée de stage
- Mise en péril de la formation en alternance
- Mise en concurrence des stagiaires
- Remise en cause du statut de stagiaire
- Remise en cause du projet personnel de formation
- Des formations relevant de l’enseignement supérieur (référence au texte de loi auquel se rapporte le décret)

Nous avons alors rédigé la lettre suivante qui sera envoyé au Président de la République :

***

APPEL DES TRAVAILLEURS SOCIAUX EN FORMATION
DU 11 AVRIL 2008

Le décret 2008-96 du 31 janvier 2008 concernant la gratification des stagiaires pour les stages de plus de trois mois inquiète fortement les travailleurs sociaux en formation en raison de son inapplicabilité au secteur du travail social et des inégalités qu’il engendre.

Le décret remet en question, en l’état actuel des choses, la pérennité et e principe d’alternance de nos formations, le principe d’égalité entre étudiants car tous ne sont pas concernés en fonction de leur niveau de formation, des aides dont ils bénéficient et du secteur, public ou
privé, où ils effectuent leur stage.

Nous faisons également le constat que ce décret n’est pas une réponse à la précarité étudiante et ne doit pas cacher les autres problèmes qui touchent à nos professions et formations.

De plus, nous ne souhaitons plus subir les réformes qui touchent à notre secteur. Nous revendiquons une reconnaissance des travailleurs sociaux en formation au sein des instances locales, régionales et gouvernementales afin de devenir des interlocuteurs pérennes.

Les travailleurs sociaux en formation se mobilisent et souhaitent être entendus !

***

Ensuite, nous avons établi un découpage par grandes zones géographiques afin de se regrouper en collectifs, de faciliter la transmission d’information et la prise de décision.

Les collectifs seront donc :

- Midi-Pyrénées (8 écoles)
- Rhône-Alpes (10 écoles)
- Grand-ouest (15 écoles)
- Languedoc-Roussillon (3 écoles)
- Centre (10 écoles)
- Ile de France (à définir)
- PACA (5 écoles)
- Grand-nord (13 écoles)
- Grand-Est (10 écoles)

Chaque sera représentée par quelques représentants qui participeront aux prochaines coordinations nationales.

- La prochaine coordination se tiendra le 25 avril à Limoges.
- Le 30 avril est une date de manifestation nationale au niveau régional.
- La manifestation nationale sera en date du 13 mai lors des assises du travail social à la Sorbonne.
- Très prochainement, une rencontre sera organisée entre les représentants du collectif Grand-Est.


Cordialement, Fabrice et Anaïs

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