dimanche 13 avril 2008

Compte-rendu de la coordination nationale du 11 avril

Ce vendredi, 4 représentants du collectif se sont rendus à Montrouge pour la 1ère journée de coordination nationale des travailleurs sociaux en formation.

Le programme de la journée :

10h-11h : Tour des positions et revendications de chaque écoles ou collectifs
11h-12h : Intervention du GNI et de l'AFORTS afin de nous informer de leur positonnement national
13h-18h : Débat sur les revendications et mobilisations futures

Tour de France des revendications :

Au fur et à mesure de l'avancée du tour de table nous avons constaté l'existence de 2 positionnements différents, partant des mêmes constats :

- le "oui, mais". C'est le postionnement voté au sein du collectif Acte(s) là , qui consiste à dire Oui à la gratification, mais assortie de certaines conditions. Les écoles et collectifs se retrouvant dans ce positionnement posent 4 conditions pour la bonne application du décret : l'extension au secteur public, que la gratification soit versée à tous les étudiants sans distinction entre les formations et le statut des étudiants (assedic, bourses...), que la gratification soit versée par un organisme tiers, et que soit élaborée une charte du stagiaire pour préciser notre statut d'apprenant, et non pas de professionnel. Ce positonnement est très largement majoritaire.

-le "non" à la gratification. Ce positionnement est celui d'une très petite minorité d'écoles, et commence à être en débat dans d'autres. Les écoles défendant ce point de vue se posent des questions de fond concernant le sens de cette gratification. Elles trouvent qu'elle remet totalement en cause notre statut d'apprenant, et qu'elle n'est pas une bonne réponse à la précarité étudiante car elle est versée uniquement sur les temps de stage et non pas sur toute la durée de la formation. Ces écoles sont donc pour une aborgation de décret suivie d'une concertation tripartite pour trouver de vraies solutions.

Intervention du GNI et de l'AFORTS :

Mr JAEGER (secrétaire général du GNI), Mr Dubin (vice-président du GNI), et Mme Crespo (représentante de l'AFORTS) nous ont présenté la position commune de leurs 2 organisations.
Ils ont une réelle volonté que chaque étudiant puisse présenter son dipôme. Ils pensent que chacun doit pouvoir bénéficier de la gratification, que ça soir dans le secteur privé ou public.
Ils demandent aux instituts de formation de suspendre les stages, au moins jusqu'au 13 mai, date des 1ères assises du travail social qui auront lieu à la Sorbonne.

Ils sont en train de réflechir à entreprendre une démarche pour faire invalider le décret en conseil d'état, tout en cherchant activement des solutions de financements pour résoudre les situations d'urgence.

Débats :

Au vu du nombre que nous étions (une bonne centaine), il a été plutôt difficile de s'entendre et de s'accorder sur des revendications communes. De plus, chacun étant porteur de la parole de son AG, il n'était pas possible de voter autre chose que l'avis de l'AG...

Néanmoins, nous avons réussi à nous mettre d'accord sur 14 constats communs :

- l'inégalité entre les secteurs public et privé
- la mise en péril de la formation en alternance
- l'inégalité entre les niveaux de formation et les statuts des étudiants (assedic, bourses...)
- l'inégalité selon les durées de stage (seuls les stages de plus de 3 mois sont gratifiés)
- remise en cause de la place du stagiaire
- décret établi sans aucune concertation
- ne répond pas à la précarité étudiante
- aucuns fonds sont débloqués pour permettre l'application du décret
- inaplicabilité de la circulaire au secteur social
- mise en concurence des stagiaires selon leurs statuts (gratifiables ou non)
- appauvrissement quantitatif et qualitatif des lieux de stage et de l'accompagnement des usagers
- urgence de la situation
- le décret nous considère comme faisant partie des établissements d'enseignements supérieurs
remise en cause des projets personnels de formation

Nous avons aussi procédé à un découpage géographique en grande régions afin de restreindre un peu le nombre de représentants lors de la prochaine coordination nationale, ainsi que pour avoir 1 ou 2 interlocuteurs régionaux dans l'éventualité où la rencontre avec les ministres aurait lieu avant laprochaine coordination,et l'election officielle d'un bureau.

A suivre :

- La prochaine coordination aura lieu à Limoges le 25 avril 2008
- Appel national à une manifestation en région le 30 avril 2008
- Appel à une manisfestation nationale à Paris à la sorbonne le 13 mai 2008, dans le cadre des 1eres assises du travail social. (en parralèle d'une demande d'invitation officielle à ces mêmes assises)
- Une étudiante a proposé que nous envoyions tous le même jour une lettre à Mr Sarkozy (le courrier à destination de l'Elysée étant gratuit, pas besoin de timbre!). La lettre devait se trouver sur le forum tsfactifs mais, je ne l'ai pas trouvée. Si quelqu'un la trouve, merci de laisser le lien en commentaire de cette note. La date d'envoi est fixée au mardi 15 avril 2008.

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Compte-rendu trouvé ici, d'autres infos suivront quand nos deux représentants de l'IRTS de Metz auront pris en contact avec moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Encore merci Maud pour faire vivre le blog... et t'efforcer de nous transmettre quasi en temps réel les infos...
Pour avoir, avec Cyrielle et Karen, rencontré des représentants de la FNEJE 54 (Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants) samedi 12/4 au matin, je peux témoigner de l'inquiétude des professionnels que nous avons invité à la mobilisation (tous n'étaient pas au fait de la grève, du décret et de ses implications à long terme...)
La mobilisation continue...

Anonyme a dit…

je vais voir cette semaine pour le transport...
tiphaine