jeudi 20 mars 2008

Communiqué de presse des étudiants de l'IRTS de Lorraine

Les formations du secteur social (ES, EJE, ETS et AS) se voient mises à mal par l'application soudaine du décret du 31 janvier 2008 relatif à la gratification des stages supérieurs à 3 mois concernant les formations de niveau III. Certes, cette mesure représente un progrès quant à la précarité du statut de stagiaire. Cependant, en l'absence de moyens financiers, dans le secteur social et médico-social, permettant son application, les étudiants se retrouvent aujourd'hui dans une impasse : incapacité de poursuivre leurs cursus de formation !

Faute de pouvoir assurer ce financement s'élevant à 398.12 euros sur la base d'un temps complet, les structures privés et associatifs se voient contraintes de suspendre l'accueil en stage de futurs travailleurs sociaux durant leur formation.

Sachant que ces formations sont fondées sur l'alternance, ne pas réaliser nos stages nous empêche de valider notre diplôme d'Etat et compromet ainsi le métier du Travail Social.

Ainsi :

- Nous attirons l'attention des pouvoirs publics quant à la nécessité de débloquer des fonds et de reprendre les négociations avec les organismes et syndicats représentants les employeurs et les centre de formation.
- Nous demandons que ce décret s'applique également aux structures du secteur public, sans quoi cette mesure serait contraire au principe d'égalité des chances.
- Nous souhaitons l'élargissement du principe de gratification à l'ensemble des filières de formation.
- Nous voulons que les stagiaires soient gratifiés par le biais des centres de formation afin qu'ils ne soient pas considérés comme des salariés par les employeurs lors de la réalisation des stages.

L'IRTS de Lorraine se joint à la mobilisation nationale engagée par les différents centres de formation de travailleurs sociaux.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

En effet, la gratification est vraiment bénéfique pour les stagiaires qui auront la chance de trouver un stage qui les rémunère.
Toutefois, le problème se situe dans le refus de certaines structures à prendre de nouveaux stagiaire à cause de cette nouvelle loi.
Ou alors, mais nous n'avons pas le droit, ces potentiels lieux de stagiaires nous accepterons à condition de ne pas nous payer!
Je pense surtout aux deuxièmes années de l'IRTS qui sont d'avantage dans l'urgence que nous, puisqu'ils sont le nez dedans à cause de leur stage de troisième année ... franchement à voir ..............

M_Line IRTS Metz (première année ES)

Anonyme a dit…

Je trouve ça assez facile de faire des lois qui semblent bénéfiques par rapport à la situation de précarité des étudiants. Mais le problème c'est qu'il n'y aura plus d'étudiants notamment dans notre secteur... génial vive le RMI

Anonyme a dit…

Je ne pense pas qu'il faille être aussi pessimiste même si ... enfin cette situation amène beaucoup de questions et d'inquiétude (moi la première) !!
Je ne sais trop quoi penser .. seul l'avenir nous dira comment réagir.
N'empêche, ce n'est pas possible de fermer l'IRTS, les conséquences seraient trop lourdes ...plus de travailleurs sociaux ?? Ce n'est pas possible ... vous imaginez????

Il faut garder espoir que cette loi change et ce rapidement !!!
M_line